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Défendre les principes fondamentaux de la laïcité, ce n’est pas un supplément d’âme. La position des communistes.

Écrit par Bernard Violain le . Publié dans Laïcité

Dans son programme partagé « l’Humain d’abord », le Front de gauche annonce clairement que « la laïcité est un pilier de la République une et indivisible, un principe vivant et porteur de droits inaliénables garantis à tout membre de la société, français ou étranger… »

Pour les communistes, résolument engagés dans le Front de gauche, la République proclame l’égalité des citoyens. Elle ne se résume donc pas à un ensemble d’institutions, comme le régime politique républicain ou l’école républicaine. Elle constitue bien davantage un projet à réaliser : celui de l’égalité des citoyens, de la souveraineté de la communauté politique, de la liberté dans le respect de l’intérêt général.

C’est pourquoi nous devons sans cesse nous assurer que le réel corresponde à l’idéal et notamment que les institutions contribuent bien à réaliser ces objectifs. Ce n’est souvent plus le cas aujourd’hui. Les discriminations perdurent voire s’aggravent. Les atteintes aux libertés se multiplient. Il est devenu nécessaire de réaliser une refondation républicaine de notre pays conforme à sa devise de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

La laïcité est le pilier de la République et la condition du "bien vivre ensemble"

La laïcité est un pilier de la République une et indivisible, un principe vivant et porteur de droits inaliénables garantis à tout membre de la société, français ou étranger : la séparation du politique et du religieux, la liberté de conscience et de culte, l’égalité des citoyens en tout domaine sans discrimination d’aucune sorte ; la neutralité de l’État à l’égard de toutes les convictions philosophiques, religieuses ou politiques.

Concernant les religions, le gouvernement doit agir pour qu’aucune d’entre elles ne soit mise à l’index au prétexte de la laïcité, comme le fait régulièrement le Front national à propos de la religion musulmane.

Le PCF réaffirme le bien-fondé et l’actualité de la loi de 1905 sur la laïcité. Toutes les modifications ultérieures de la loi de 1905 affectant ces principes devraient être abrogées. Pour nous, cette loi fondamentale de notre République a vocation à s’appliquer à tout le territoire national.

Aucun financement public ne devrait être octroyé à la construction de nouveaux établissements scolaires privés ou à la rénovation de ceux qui existent déjà. Toute ségrégation de genre ou communautaire de l’espace public devrait être interdite (par exemple le choix du sexe du médecin à l’hôpital public).

Nous défendrons la laïcité dans les institutions européennes et refusons le financement public des religions et organisations confessionnelles. Il faut aussi interdire les sectes.

Dans les relations internationales comme dans notre pays, la laïcité est une condition de la paix, car elle permet le respect du droit de chaque peuple et de chaque être humain indépendamment de ses convictions religieuses. Il faut débarrasser la politique internationale de la France de ses références à la théorie nord-américaine du choc des civilisations qui cherche à diviser le monde en fonction des appartenances religieuses.

le 6 juin 2013