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Journée Internationale contre les violences faites aux femmes – 23 novembre 2013

Écrit par Administrateur le . Publié dans Egalité Hommes / Femmes - Féminisme

Par Laurence Cohen, Responsable nationale du PCF

Droits des femmes/Féminisme

Dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le collectif National pour les droits des Femmes (CNDF), auquel s'associent la plupart des mouvements féministes ainsi que de nombreuses organisations syndicales et politiques, appelle, comme chaque année, à marquer cette journée en manifestant à Paris et dans de nombreuses autres villes.

Les violences faites aux femmes dont le fondement est la domination masculine poussée au paroxysme, continuent de progresser. Lorsqu’une société flanche sur ces valeurs d'émancipation et recule sur le non respect des droits humains, la situation des femmes s'aggrave.

Malgré les lois dont la dernière date de juillet 2010, le nombre de femmes victimes de violences ne diminue pas, au contraire.

Ces violences prennent différentes formes et se retrouvent dans tous les milieux sociaux : viols, agressions sexuelles, meurtres, violences conjugales, harcèlement, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, lesbophobie… La seule raison de ce déchainement est le fait d’être FEMME ! Les plus vulnérables sont d’autant moins épargnées : femmes migrantes, en situation de handicap ou de vulnérabilité.

Les conséquences de ces violences sont accrues dans un contexte économique et social très dégradé. La violence sociale constitue une attaque généralisée contre l'ensemble des droits sociaux et des services publics. Une situation qui fragilise et précarise encore plus les femmes. Une situation d'autant plus inquiétante que sur le plan idéologique, les ultras de droite comme d’extrême droite n’ont plus de limite et passent à l'offensive. On entend des propos abjects revendiqués sans vergogne, ainsi lors de la manifestation contre le mariage pour toutes et tous ou encore ceux tenus récemment à l'encontre de la ministre de la justice.

A une société qui se voulait solidaire, succède une société d'inégalités et de violences.

Depuis de nombreuses années, le Collectif national droits des femmes réclame le vote et l'application d'une loi globale permettant d'intervenir sur tous les aspects que produisent les violences subies par les femmes.

La loi de juillet 2010 a été obtenue de hautes luttes, elle est le résultat d'une première bataille menée conjointement par le CNDF et les parlementaires du Front de Gauche, dont Marie George Buffet et Martine Billard. Cependant elle reste insuffisante au regard de la proposition d'une véritable loi globale. Aujourd'hui, pour éradiquer toutes formes de violences, il faut que la France s'engage beaucoup plus loin. Tout d'abord en votant la loi d’abolition de la prostitution dans les prochaines semaines et puis en mettant à l'ordre du jour des deux assemblées la loi globale contre les violences faites aux femmes. 

Quoique déposée symboliquement au Sénat comme à l’Assemblée, par Marie George Buffet et moi-même, le rapport de forces n’existe pas pour qu’elle soit débattue et votée. D’autant  que quelques mesures ont été adoptées, tout récemment au Sénat, lors du passage de la loi égalité femme/ homme présentée par la ministre des Droits des femmes,

Ces mesures, quoique positives, ne permettront malheureusement pas une meilleure prévention, une plus grande protection des victimes, ou encore de mener de réelles campagnes d'informations publiques, de vraies formations des acteurs sociaux, de la santé, la police, ou la justice ... Enfin, elle ne prévoit aucunement de développer des moyens humains et financiers pour sa réelle application.

Il faut donc poursuivre inlassablement ce combat pour débarrasser la société de ce fléau que sont les violences faites aux femmes. Je t’invite donc à participer et à faire participer le plus de militantes et de militants possible, au cortège du PCF au sein de la manifestation qui aura lieu à Paris :

Samedi 23 Novembre à 14h30, RDV Angle du Bd Montparnasse, rue de Rennes, vers l'Assemblée nationale