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Forège à Treize Septiers : la fermeture reste inacceptable !

Écrit par Bernard Violain le . Publié dans Emploi

Déclaration de la section du Parti Communiste Français des Terres de Montaigu

Y-a-t-il encore un avenir pour l’industrie de biens de consommation en France ? La question mérite d’être posée eu égard à la situation de Forège, mise en liquidation judiciaire après une série de plans sociaux qui ont fait passer l’entreprise de 600 salariés à 135, puis fermeture brutale, avec tout le personnel licencié, ce qui est profondément inacceptable. Les Communistes du secteur étaient présents à la manifestation des salariés, avec tous ceux qui n’acceptent pas cette fermeture, le jeudi 23 mai à Treize Septiers.

L’industrie du bois et de l’ameublement est victime de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, les ventes en valeur sur le marché du meuble ont encore perdu 4,4% sur le mois de février. La baisse est constante depuis plus de deux ans. Cette industrie est aussi coincée en aval d'une industrie de panneaux très concentrée où 15 % des entreprises réalisent 60 % du chiffre d'affaires, et en amont d'une distribution tout aussi puissante. Les industriels sont pris en étau entre des fournisseurs et des distributeurs qui leur laissent peu de marges de manœuvre face à une concurrence étrangère qui s'intensifie, intensification souvent liée aux délocalisations que les entreprises françaises, dont Forège, ont elles mêmes organisées. Forège a aussi perdu des marchés significatifs dans l’équipement nautique.

Là ne s’arrête pas le constat. Outre les conséquences brutales des choix de restructuration des grandes entreprises de ce secteur, ces PME ont été confrontées à des banques rationnant le crédit, en ayant peu de scrupule face au devenir des Hommes « travailleurs ».

L’année 2013 s’annonce donc rude pour la filière si des mesures soutenues ne sont pas rapidement prises, à commencer par celle qui consisterait à relever le pouvoir d’achat et à s’attaquer aux politiques spéculatives des banques.

Les deux plans sociaux successifs chez Forège n’ont pas été mis à profit par la direction du groupe pour définir une réelle stratégie industrielle. Elle a davantage utilisé les différentes aides liées à ces plans pour se refaire une « santé financière », bien aléatoire d’ailleurs, plutôt que d’entreprendre, avec la participation de ses salariés, une nouvelle politique industrielle. Il semblerait bien que la famille Chaudière propriétaire du groupe se soit davantage préoccupée de ses fonds propres et de son implantation en Roumanie que du devenir de son dernier site industriel en Vendée. La « transparence » et le « partage des pouvoirs » ne semble pas leur « fort », et ceci depuis que la société existe, c’est à dire depuis les années 60. Et pourtant FOREGE s'était imposé comme un des leaders français de l'ameublement.