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Soutien aux ostréiculteurs de la baie de Bourgneuf

Écrit par Jacques Moreau le . Publié dans Pêche

 

Jamais, sans doute, comme aujourd’hui l’avenir de l’ostréiculture n’aura été aussi sombre. 88% des ostréiculteurs sont en difficultés. Ce n’est pas le résultat de la fatalité. Joël et Françoise B sont dans le métier depuis 1980. Ils connaissent la situation :

 

 

 

1970-1971 : première grave crise : l’huître portugaise meurt et disparaît complètement. Elle est remplacée par la « Japonaise » venue du Canada en 1972, sous l’appellation : « Crassostréa Gigas ».

1993 : A nouveau de fortes mortalités. 50% des huîtres disparaissent sur les parcs de Mesquer. Bien heureusement la Vendée n’est pas touchée.

2006 : mortalité à 40%.

2009 : Accentuation du mal avec une mortalité à 80% dans le naissain.

A partir de ce moment là, la crise s’aggrave. Les naissains meurent dans les écloseries. Comme le disent les ostréiculteurs : « Ils ne sont pas naturels ».

Une écloserie normande de Coqueville observe une perte de 20 millions de naissains. C’est la fameuse huître « Tripoïde » qui relève de manipulations génétiques. Nous sommes entrés dans une véritable fuite en avant. Sous l’impulsion de laboratoires de recherche, liés aux entreprises capitalistes de production et de la grande distribution, on impose aux ostréiculteurs de produire des huîtres stériles. Pourquoi ? La question mérite d’être posée.

Cette course au libéralisme jusque dans la production conchylicole est grave de conséquences. En cinq ans, le nombre d’établissements est passé de 250 à 150, en prenant en compte la situation dans la baie de l’Aiguillon.

Parmi les 3 priorités pour le canton de Beauvoir Jacques Moreau et Michelle Common proposent :

 «  Il faut protéger la biodiversité, développer un nouveau type de développement qui respecte la nature, les écosystèmes, les femmes et les hommes qui y vivent et bien souvent « en vivent ». Il n’y a aucune fatalité au démantèlement de la filière ostréicole et de la conchyliculture. Il faut mettre un terme aux pollutions de toute espèce, en finir avec la course au productivisme. Le Conseil Général doit décider d’un vaste plan de relance de la filière et de s’attaquer aux lois de la grande distribution qui pousse à des abus extrêmes. Il faut aussi privilégier la pêche artisanale respectueuse des équilibres marins et des productions… »