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Le Front de gauche Vendée met en débat un projet de « texte d’orientations municipales ».

Écrit par Administrateur le . Publié dans Elections

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Les élections municipales de mars 2014 (9 et 16 mars) commencent à susciter des débats entre formations politiques et au sein même de ces formations. La droite UMP fait part de sa puissance mais elle devra composer avec le Centre qui s’est installé en Vendée. Toujours à droite, mais à l’extrême, le Front National affiche ses ambitions. Il veut être présent dans un maximum de communes dont la Roche sur Yon.

A gauche la situation est plus complexe. La direction départementale du Parti Socialiste avait fait le choix de la désunion en 2008. Depuis la situation ne s’est pas améliorée. Le PS demeurant sur une « ligne » d’hégémonie totale. Pourtant il est aujourd’hui, malgré sa victoire à la présidentielle et aux législatives de 2012, mis en difficultés du fait de la politique d’austérité qu’il mène et qu’il justifie à longueur de journée au nom de la compétitivité. Ses difficultés proviennent aussi des politiques municipales mises en œuvre. A quelques rares exceptions près elles sont contestées. Europe-Ecologie-Les Verts s’interroge sur sa stratégie.

Le Front de gauche participera à cette échéance électorale qui est importante. Il est encore beaucoup trop tôt pour définir ses stratégies d’alliance. Ce qui prime au Front de gauche, c’est le débat citoyen pour construire des projets de ville ou de commune qui permettent de résister aux politiques d’austérité et d’ouvrir des voies nouvelles pour une gestion municipale fortement démocratisée, ouverte et répondant aux aspirations des populations. Le Front de gauche met en débat un « texte d’orientations municipales » pour, précisément, favoriser l’expression et la construction citoyennes.

Projet d’orientations du Front de gauche en Vendée : « D’abord l’Humain » pour nos villes et nos campagnes.

Les élections municipales auront lieu les dimanches 9 mars, premier tour, et 16 mars 2014, deuxième tour. 282 communes sont concernées en Vendée.

Avec la nouvelle loi électorale, dans les 170 communes de Vendée qui comptent plus de 1000 habitants chacune, nous allons voter pour des listes complètes, sans panachage, ni raturage et à égalité parfaite Femmes/Hommes. Nous élirons en même temps les élus dans les Communautés de Communes ou d’Agglomération. Le vote aura lieu à la proportionnelle aménagée. Cela risque de changer pas mal de choses en Vendée.

Le Front de gauche participera à ces élections. Elles sont importantes. Pourquoi ?

Il s’agit d’élire des équipes municipales qui s’occupent réellement des affaires de la commune et de sa population. Il faut du renouvellement. Il faut en finir avec ces élus qui se comportent comme de véritables « petits barons », qui ont le pouvoir et qui ne le partagent que rarement, voire pas du tout. Partout là où le Front de gauche aura des élus, nous exigerons un bilan de l’action du Conseil municipal tous les deux ans avec la possibilité, pour la population de nos communes,  de « révoquer » les élus par le biais d’un référendum local.

Il s’agit d’instaurer durablement la démocratie. Il faut en finir avec les commissions « bidon ». Le Front de gauche se prononce pour des droits nouveaux aux citoyens, aux usagers des services publics (Eau, ordures ménagères, transports…). Les décisions doivent être prises par eux. Ces mêmes citoyens et usagers auront un droit d’expertise. Des structures d’orientation et de décision citoyennes seront mises en place par « tirage au sort » parmi les électrices et électeurs.

Il s’agit de défendre des projets municipaux qui répondent à cette exigence « D’abord l’Humain pour ma ville », « D’abord l’Humain pour ma commune ».

Les priorités seront données à :

Un strict contrôle des impôts locaux, pour les limiter, voire les réduire. Dans certaines communes il faudra remettre les budgets sur « la table » et les reconstruire avec l’aide des citoyennes et citoyens.

L’accès de toutes et de tous au droit à la santé.

Une politique nouvelle de transports, de stationnement, de mobilité.

L’accès à des logements de qualité avec des coûts accessibles.

La création de services publics de l’eau, de l’assainissement, du ramassage et du traitement des déchets.

L’aide aux personnes âgées et aux personnes en difficultés.

La lutte contre les incivilités et la délinquance

Il s’agit de défendre une autre conception de l’aménagement du territoire qui favorise l’emploi et le développement économique. Un bilan sera fait sur l’occupation des zones industrielles et commerciales. Des emplois seront recréés dans les centres-villes grâce au développement des TPE (Très Petites Entreprises) et de l’artisanat de proximité. Les terres agricoles seront protégées et le Front de gauche préconisera le retour, dans la proche périphérie des villes, d’installations de petites et moyennes exploitations agricoles, maraîchères, biologiques autant que possible, pour satisfaire les besoins des populations en matière de production agricole et alimentaire de qualité. Les AMAP seront favorisées et aidées, jusqu’à en faire un véritable service public pour une alimentation de qualité. Des marchés « directs » seront recréés dès lors que les habitantes et habitants le demanderont.

Il s’agit de mettre les questions de l’emploi industriel entre les mains des citoyens. Il est urgent de stopper la désindustrialisation des communes et des territoires, l’aide  apportée  par les communes, le Conseil régional, le Conseil Général et l’Etat, aux entreprises pour s’installer doit se faire sous contrôle des élus et des citoyens. Le mode de production doit viser la satisfaction des besoins économiques et sociaux des communes et des territoires et non les intérêts financiers comme c’est le cas actuellement. Il faut instituer une véritable « planification écologique ». Les élus du Front de gauche développeront l’Economie Sociale et Solidaire et soutiendront les salariés dans leur droit à la reprise de leur entreprise.

Dans les entreprises, un véritable droit des salariés pour avancer vers un contrôle collectif des conditions de travail, de son organisation et de son contrôle doit être institué.

Il s’agit d’être aux côtés du monde du travail. Les salariées et salariés des entreprises seront assurés du soutien des élus du Front de gauche pour faire prévaloir leurs légitimes revendications d’emploi, de pouvoir d’achat, de retraites, de protection sociale, de conditions de travail, de sécurité au travail. Les élus du Front de gauche contribueront à installer des Associations pour la Protection de la Santé au Travail dans les métiers où les maladies professionnelles, les risques d’accidents, sont repérés comme trop nombreux. (Métiers de l’agroalimentaire, du bois, du BTP…par exemple).

Il s’agit de promouvoir une politique réelle de sécurité des biens et des personnes. Certes les « polices municipales » font la démonstration de leur utilité. Mais il n’est pas normal que l’Etat assure de moins en moins ses responsabilités en ce domaine. Les élus du Front de gauche demanderont des moyens nouveaux pour la police nationale, pour la gendarmerie. Ils interviendront pour que ces services nationaux agissent d’abord pour la prévention et l’éducation. Le travail de la police est une tâche difficile qui exige connaissance du terrain, discernement, esprit d’initiative. Cela appelle des compétences, un encadrement permanent. Il faut développer une police républicaine au service des citoyens, dont la prévention de proximité redeviendra la priorité. La police municipale ne peut-être la réponse sur le fond. Les élus du Front de gauche refuseront toute politique sécuritaire. Ils agiront pour le recrutement d’éducateurs spécialisés, pour la défense et le développement de l’école qui, aujourd’hui, est plus une institution à reproduire les inégalités sociales, qu’à les corriger.

Il s’agit de donner la priorité à la prévention et à l’éducation. Partout, dans nos communes, les élus du Front de gauche interpelleront les autorités qui ont à charge de s’occuper de l’éducation de tous les jeunes, quelle que soit la situation de leur famille. Ils mettront en place des structures de conseil et de réalisation qui associeront les élus, les associations, les chercheurs, les professionnels de la justice, les travailleurs sociaux, les citoyens, les forces vives des villes, des quartiers, des « écarts », les enseignants et les personnels de l’Education nationale, les jeunes, les parents.

Il s’agit de réaliser une nouvelle politique de transports, de circulation, de stationnement… Le transport, notamment « domicile-travail », le « transport scolaire », le déplacement des « anciens » et des personnes « handicapées », et celle « confrontées » à une maladie de longue durée, les transports des salariés des grandes entreprises…tout ceci est devenu une dépense lourde à assumer. Il faut en discuter dans les conseils municipaux et dans les « intercommunalités » pour décider avec celles et ceux qui sont le plus directement concernés.

La promotion des transports collectifs, est un objectif prioritaire. Cela  suppose la reconquête du service public, des moyens nouveaux pour les transports de la vie quotidienne et le développement solidaire des territoires. Il s’agit de faire reculer les logiques libérales. S’agissant de la tarification, ceci pour répondre au droit au transport pour tous et favoriser le report modal vers des transports propres, la proposition de gratuité des transports ne correspond pas aux enjeux. Elle priverait les transports collectifs de ressources nécessaires (exemple : celles tirées des voyages d’affaire, du tourisme, de la part patronale pour les trajets domicile-travail ...). Pour autant la tarification telle qu’elle existe n’est plus adaptée. Il faut aller vers des cartes d’abonnement à tarification unique. L’employeur doit financer intégralement ces cartes pour ses salariés en ce qui concerne le trajet domicile-travail. De même, celles permettant le trajet domicile-école doivent être prises en charge intégralement. Enfin les élus du Front de gauche proposeront la mise en place de la gratuité pour les personnes à faibles revenus.

Il s’agit d’inventer une nouvelle politique de cadre de vie et d’environnement. Une des premières décisions que prendront les élus du Front de gauche, ce sera de revoir les contrats avec les sociétés ultra-capitalistes « Véolia », « Saur » et leurs « consœurs ». « Y-en a marre de ces gens là ! » nous chantait l’artiste. L’environnement ce n’est pas un « gadget ». Nous avons plein de « choses, de réalités intelligentes » à construire ensemble en Vendée. En cela les élus du Front de gauche s’appuieront sur toutes les associations existantes (Fève ; Vendée Ecologie, la Facture d’eau est imbuvable …).

Il s’agit de donner à tous nos enfants le « droit » à la réussite scolaire. Les élus du Front de gauche feront de la « désobéissance » dès lors que l’Etat n’assumera pas ses responsabilités en ce domaine. Il faut des moyens supplémentaires pour l’école publique en Vendée. Il faut une refondation complète du système scolaire. La réforme des rythmes scolaires c’est une chose, mais cela ne règle pas les problèmes de fond. Nous voulons que l’école, de la maternelle au lycée, remplisse ses trois missions fondamentales : Eduquer le futur citoyen ; construire l’individu de demain ; former le futur travailleur intellectuel ou manuel. Nous sommes pour la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, avec l’objectif que tous les jeunes disposent d’un diplôme reconnu qui leur permette d’avoir une réussite professionnelle. La priorité doit être donnée à la maternelle. Là où les élus du Front de gauche seront élus ils agiront pour que tous les enfants disposent de structures scolaires, périscolaires, des restaurants de qualité et de bien être. L’enfant c’est d’abord un citoyen comme tous les autres. Il doit être reconnu dans ses droits.

Il s’agit encore d’assurer le droit au logement, à l’aménagement de la ville et de la commune pour toutes et tous. Le logement doit être considéré comme un véritable problème de société, tant les difficultés qu’il soulève ont des répercussions au-delà de la sphère du logement. Les statistiques et les discussions que nous pouvons avoir, par exemple avec les services sociaux, en témoignent : « les enfants des familles mal-logées, subissent des effets sur leur santé, sur leur développement et sur leur réussite scolaire ». Par ailleurs, quand des jeunes ne parviennent pas à se loger, ce sont leurs projets de vie qui peuvent être bloqués (formation, emploi, installation en couple, choix de fonder une famille…). Pour une majorité de ménages, le logement ne permet plus de se projeter dans l’avenir. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle remet en cause les fondements mêmes de notre pacte républicain (égalité des droits, cohésion sociale…) et de notre système de protection.

Pour nous le droit au logement s’exprime bien sûr par la construction, par la rénovation mais aussi par la prise de conscience claire par une société donnée, que tout au long de sa vie, une personne a le droit de vivre dans un lieu choisi et adapté. Il faut donc définir une grande politique du logement avec les financements correspondants. Le vivre en ville avec une politique de logements « populaires » est essentiel. Il s’agit de stopper la fuite des salariés, des travailleurs à l’extérieur des cités.

Il s’agit de relever le défi du droit à la Ville pour tous. Ce qui suppose de la part des élus, de donner la parole aux habitants et surtout de les écouter. Avec eux ilfaut réinventer notre façon d’habiter et de vivre ensemble, qui interroge collectivement l’intérêt général et donne du sens à une action publique.

En Vendée, toutes ces dernières années, des milliers d’hectares de terrains agricoles, proches des bourgs, ont été urbanisés. Le risque, et déjà ça existe, que ces « nouvelles villes » deviennent des zones de relégation qui ne l’avouent pas, mais qui ressentent plus qu’ailleurs encore, le poids des difficultés et des malheurs du quotidien. Dans ces « nouveaux lieux de vie », les services publics font souvent défaut.

Il s’agit alors de réinstaller en Vendée les équipements et les services publics. Les élus du Front de gauche, installeront dès leur élection, des commissions pour évaluer les besoins en services publics. Ils agiront pour que ces besoins soient immédiatement satisfaits. Les services publics c’est « l’égalité et la solidarité ».

Dans ce sens, et considérant qu’1 vendéen su 4 renonce aux soins, les élus du Front de gauche créeront des centres de santé publics avec le droit au « tiers payant ». Centres de santé avec du personnel salarié, médecins, infirmiers et infirmières, spécialistes de qualité et sous statut public.

Il s’agit de prendre en compte ce que le tourisme peut apporter à notre département. Il faut qu’il soit accessible à toutes les familles. Le coût induit, comme par exemple la facture d’eau et le coût des équipements doit être supporté de manière équitable et non par les seuls contribuables locaux. Un bilan annuel doit être réalisé.Le tourisme sur la bande côtière doit faire l’objet d’une profonde réflexion. Il faut en finir avec une certaine forme « d’asphyxie ». Regardons déjà ce qui se passe aux Sables d’Olonne, Noirmoutier, Saint Gilles, Saint Jean de Monts pour ne citer que ces principaux lieux. Circulation, embouteillages, concentration de population en un même lieu, aux mêmes heures, enlèvent progressivement tout intérêt à y vivre et y séjourner.

 La « vie réelle » disparait au seul profit immédiat de la spéculation et du développement « d’usines à loisirs artificiels » que l’on retrouve partout dans toutes les régions touristiques. Le caractère spécifique de nos communes tend à s’uniformiser, à tous les niveaux, que ce soit dans l’aménagement des centres bourgs, (même mobilier urbain- même pavage…), les entrées de villes où sur des kilomètres nous retrouvons les mêmes enseignes, les mêmes zones, les mêmes panneaux publicitaires. On ne peut se contenter de  « sauver la carte postale », « musées de ceci », « musées de cela », « écomusées et fresques historiques » qui  poussent à qui mieux, mieux,  cachant derrière leurs murs et rideaux la vraie vie,  « la réalité de ce que l’on voit, cachant le réel de ce que l’on vit ».

Il s’agit de développer l’action sociale et solidaire. Les élus du Front de gauche entreprendront des discussions approfondies avec les associations de solidarité, Secours Populaire, Secours Catholique,  Resto du cœur …pour mettre en place des politiques solidaires qui respectent la dignité des familles, des jeunes, des personnes âgées, des migrants…

Il s’agit de construire avec les jeunes, les associations, et avec toutes celles et tous ceux qui « en voudront », une vraie politique d’animation, d’activités sportives et culturelles. La culture n’est pas un domaine réservé à une élite. Elle doit être franchement citoyenne et populaire. La culture ce n’est pas un « pis aller », c’est l’Acte I de l’émancipation humaine. Les élus du Front de gauche en feront une grande cause départementale.

L’existence en Vendée de centaines de « bénévoles associatifs » nous oblige partout, même si la loi ne nous le permet pas encore, de décider d’un « Statut du ou de la militante associative ». (Mettons tout çà au « féminin » tant l’engagement des femmes dans ce domaine en Vendée est exceptionnel).

Le Front de gauche en Vendée n’a qu’une seule ambition : Réussir avec vous, pour vous, pour que la vie change enfin ! Venez avec nous construire votre projet de ville, votre projet de commune. Venez avec nous construire une liste fraternelle, chaleureuse.

Sur la façade de notre mairie figurent encore ces trois devises : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Nous n’avons encore rien inventé de mieux !

Notre contact : Front de gauche Vendée

02 51 24 17 77 ; Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

61, rue d’Aubigny, BP 283, 85007 la Roche sur Yon cedex

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