A propos de la venue d'Hollande en Vendée

Le Président "normal" se prend les pieds dans le tapis d'une chômeuse "normale". 

François Hollande ne laissera pas un souvenir exceptionnel de son déplacement à la Roche sur Yon. Et pour cause, il n'avait rien d’autre à proposer que la sempiternelle politique d'austérité et de compétitivité. Même le FMI lui demande de mettre la pédale douce.  

La  politique qu'il impulse est aux antipodes de ses promesses électorales. Le président de la République a rendu un bien mauvais service à son camarade maire de la Roche sur Yon. Il déroule le "tapis rose" à la droite. 

Le moment est venu de changer de cap. C'est ce qu'attendent les 50 000 demandeurs d'emploi en Vendée et tous les salariés menacés de licenciements dans les secteurs aussi stratégiques que ceux de la métallurgie, le BTP,  l'agroalimentaire... 

François Hollande ne nous a pas rassurés. Il est toujours en campagne électorale. C'est grave.

Nous aurions apprécié qu'il prenne des engagements concrets pour relever les salaires, pour lutter contre les délocalisations, pour refuser les fermetures de sites industriels comme par exemple la laiterie de  Mareuil ; qu'il se prononce pour des moyens nouveaux accordés à Pôle emploi qui a bien du mal partout en Vendée à faire face aux exigences des demandeurs d'emploi. Le Président de la République a éludé l'épineux dossier des retraites.

François Hollande est passé à côté de tous les grands problèmes vécus par les Vendéennes et Vendéens. Il n'a pas parlé de la place du crédit et des banques pour venir en aide au développement des PME, de l'artisanat et du commerce de proximité. Nous pouvons légitimement nous interroger sur le sens et l'objectif de son déplacement en Vendée.

C'est une bien triste journée pour la Vendée. Le PCF dans le Front de gauche est plus que jamais décidé à défendre son projet de société qui met «l'Humain d'abord» à la place du «tout pour la finance».

Anita CHARRIEAU

Conseillère municipale Cap à Gauche

La Roche sur Yon le 6 août 2013