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Plysorol : ne pas se raconter d’histoire !

Écrit par Bernard Violain le . Publié dans Filières industrielles

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Déclaration de Bernard Violain au nom de l’Exécutif départemental du PCF Vendée

La mise en liquidation judiciaire de Plysorol n’était pas une fatalité. A plusieurs reprises les communistes, les élus du PCF, sont intervenus pour alerter les pouvoirs publics et les élus locaux et départementaux.Il fallait à Ghassan Bitar le « bon truc » pour obtenir le droit à l’exploitation de 600 000 hectares de forêt au Gabon. Ceux qui ont soutenu, voire encouragé cette véritable escroquerie porte une lourde responsabilité. Maintenant ils font semblant de pleurer sur le sort des 277 salariés du groupe.

Il faut que le gouvernement, que le Ministre du « redressement productif », tapent du point sur la table. Il y en a assez de leurs atermoiements. L’exigence c’est de relancer, voire de reconstruire, en France une grande filière du bois. Ce ne serait pas un luxe quand on voit ce que le bois représente comme matériau d’avenir. Il ne s’agit pas d’opter pour faire « petit bras ». Il faut trouver une solution  d’avenir.

Nous demandons que le Ministre du « redressement productif » invite autour de la même table toutes celles et tous ceux qui sont actuellement concernés par cette filière bois : les producteurs et les propriétaires ; les entreprises de transformation ; les entreprises consommatrices des produits bois « directs » comme des produits « dérivés ». Les salariés, les élus des sites concernés par cette filière devraient aussi être associés. Cette filière « bois » doit être relocalisée.

Il faut « sortir par le haut ». Il faut rompre avec cette stratégie des firmes centrées sur les « centres de profits ». Les sociétés doivent respecter les savoir-faire du travail humain. Il faut constituer un pôle de coopération permettant de mieux lier recherche, formation, production et emploi. C’est un véritable pôle public de l’industrie qu’il faut créer. Au lieu d’aller à des financements publics qui encouragent les patrons à licencier ou à « flexibiliser » il faut au contraire faire que cet argent soit vraiment utile. Nous demandons aussi la transparence sur tout ce dont a bénéficié Bitar. Il doit rembourser le moindre centime d’€uro des différentes aides qu’il a reçues. La perspective de soutenir une autre forme de propriété, par exemple par la création d’une coopérative doit s’inscrire dans une large vision d’ensemble de cette filière bois.

Nous demandons à Hugues Fourage, le député-maire de Fontenay le Comte de refuser de ratifier le nouveau traité de stabilité Merckel-Sarkozy. C’est une question de bon sens. On ne peut pas à la fois soutenir la « concurrence libre et non faussée » contenue dans ces traités européens et dire aux salariés, « créer votre propre entreprise ». C’est mettre ces salariés dans la « gueule du loup ».

Des solutions existent pour sauver les emplois dans cette filière. Elles demandent du courage en politique. C’est ce courage qui fait cruellement défaut actuellement du coté de ceux qui ont le pouvoir.

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